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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 22:13

boite-a-outils_022.JPGLe bricolage, ça n'a jamais été mon truc. Mais là, il a bien fallu s'y mettre. En plus, je n'avais pas de mode d'emploi. Ni même une idée du résultat final, rien. Alors j'ai remonté mes manches et j'ai pris le problème à bras le corps.


Un corps justement. J'ai détaillé l'engin : deux jambes, deux bras et une drôle de machine à rêver. Mais... dans quel sens ça va ? Et quel est le sens de tout ça ? Où est le haut, où est le bas ? Hohoo, y'a quelqu'un là-haut ? Et qu'est-ce qu'on fait, tout seuls, ici-bas ? Quelqu'un peut allumer la lumière de la raison ? J'y vois rien, je ne sais pas où on va ! Qu'est-ce qu'il dit, l'autre, là-bas ? Il dit qu'il sait qu'il ne sait rien? Tant mieux pour lui. Moi, je ne sais pas si je sais ou pas. Mais ce que j’en dis, c’est que ça ne me dit rien de passer par-là et de trépasser comme ça, au milieu de rien. Alors on fait quoi ?


J'ai fais comme j’ai pu, avec ce que j'avais sous la main. Un pied de biche, pour enfoncer les préjugés. Une machette pour défricher des chemins de traverse. Un marteau, pour taper un grand coup sur la table des non-dits. Une clef des champs pour desserrer l'étau de nos angoisses. Un tournevis, pour déboulonner nos peurs. Une pince monseigneur, pour faire sauter nos cadenas intérieurs. Une perceuse, pour nous cheviller quelques sentiments au cœur. Du papier de verre, pour râper la colère Et une lime, pour la rime.


Au final, ça tient debout, mais… si la théorie est belle, la pratique manque de saveur.  Et mon bric-à-brac existentiel, m’est resté en travers du cœur. J’ai rangé ma boîte à outils conceptuels. Et, lasse de l’établi du bricolo, je suis passée aux fourneaux. Pas l’athanor de l’alchimiste, non, mais les casseroles qu’on traîne derrière soi. Après avoir brûlé moult plats et déçu quelques convives, je me suis concocté un cocktail très personnel. C’est composé à 70 % d’eau. Pour le reste, un peu de sel, de poivre et du sens. Un peu de bon sens. Pas trop d'absence. Une pincée d’innocence. Une pensée, en silence. Et le plaisir des sens. De l’émotion. De la raison. Quelques questions - sur un feu vif. À remuer de temps en temps, sinon l’enthousiasme, il reste en bas. Et la routine vient affadir le plat. Certains en ont la nausée. D’autres en boivent jusqu’à l’ébriété. Le breuvage est éphémère et se consomme dans l’urgence. Alors levons nos coupes amères et trinquons… à l’existence !

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commentaires

S
<br /> ah, enfin, des travaux manuels !<br /> du papier de verre pour râper la colère.<br /> du papier, des verres pour râper la colère.<br /> du papier, des vers pour râper la colère.<br /> du papier de vers pour râper la colère.<br /> je lève ma coupe amère (amère comme de la guiness)à ce texte<br /> <br /> <br />
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  • : Les chroniques acides de la belette
  • : Les coups de gueule d'une demi-beurette au pays du beurre salé. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant réellement existé serait purement fortuite.
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  • 32 et toutes ses dents. Scribouillarde tombée dans la marmite philosophique, cherche l'Humanité la lanterne à la main. Chiante, impatiente, exigeante, avec quelques qualités paraît-il.
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