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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 16:30
C’est toujours la même histoire. Celle de machin, qui aime bidule, qui aime truc qui n’aime que lui. Ou quand machine s’aperçoit qu’elle aime machin, ce dernier est déjà loin. Encore un rendez-vous manqué. Nous sommes nombreux à souffrir de décalage horaire affectif.

Mais pourquoi faut-il que ces choses-là soient si compliquées ? Comment font-ils, ceux qui s’aiment au bon moment ? Ceux qui tiennent, ceux qui restent ? Les survivants de l’amour et de l’usure, les rescapés de la grande déconfiture, les warriors de la passion qui dure. Les couples, quoi. (Les quoi ? Du latin « copula », dixit le Petit Robert, « lien servant à attacher ensemble deux ou plusieurs animaux d’une même espèce »… Hum, ça donne envie).
Pour les autres, les choses du cœur ont des allures de tragédie grecque. Tempête dans un verre d’eau, ou drame universel. Quand, à la fin, les amants sont enfin réunis, il faut toujours que l’un meure. Ou que l’autre le trompe. Et le con qui reste seul sur son coin de trottoir avec le cœur brisé n’a plus qu’à ressasser souvenirs et photos de vacances.

Alors on arpente en trainant des pieds d’autres couloirs. Les corridors des élans morts, les impasses des peines à jouir, les sables mouvants des amants gluants.
Hommage aux égarés des aiguillages. Ceux qui regardent partir le train. Ceux qui se sont trompés de rame. Ceux qui sommeillent dans le wagon décroché. Ou bien ceux qui s’assoient sur les rails. Ceux qui n’ont pas ce qu’ils souhaitent. Ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent. À tous ceux-là, je dédie ces mots bancals, ces mots chétifs, mes déconvenues et mes cons en tous genres, comme un bouquet d’amours fanées.

Elle aurait pu se sentir amoureuse. Mais non, c’est l’orage. Il fait bien trop lourd. Écrasés de chaleur, les compteurs déconnent, les pendules s’affolent. Il s’agit juste d’un phénomène d’autocombustion spontanée. Ça va déjà mieux. Ne subsiste que l’envie d’aller s’étendre sur le flanc comme une bête malade. Avec vue sur mer.
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commentaires

E
il me semble que cette belette baisse un peu trop vite les bras;rien n'est jamais joué même si on ne badine pas avec l'amour.<br /> C'est la vraie vie , nous ne sommes pas dans une tragédie de Shakespeare ou une comédie de Guitry.<br /> Aucune raison de mettre ça sur le dos de l'orage ou de s'effondrer au premier coup de tonnerre...de Brest!
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Quoi ?

  • : Les chroniques acides de la belette
  • : Les coups de gueule d'une demi-beurette au pays du beurre salé. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant réellement existé serait purement fortuite.
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  • la belette
  • 32 et toutes ses dents. Scribouillarde tombée dans la marmite philosophique, cherche l'Humanité la lanterne à la main. Chiante, impatiente, exigeante, avec quelques qualités paraît-il.
  • 32 et toutes ses dents. Scribouillarde tombée dans la marmite philosophique, cherche l'Humanité la lanterne à la main. Chiante, impatiente, exigeante, avec quelques qualités paraît-il.